L'envoilante

De Paul Gonze
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Le titre de ce revery-made au parfum surréaliste illustre les équivoques de la langue française: comme si la combinatoire d'un nombre quelconque de ses 26 voyelles et consonnes n'offrait qu'un nombre limité de solutions sensibles. Ainsi "le vol" désigne tout autant la faculté de se libérer de l'attraction terrestre que celle d'être, à son insu, allégé de quelques ancres matérielles. Ainsi encore "la voile" est autant ce bout de tissu qui peut vous emporter au delà du bord de l'horizon que celui qui peut vous le cacher.

Il me plait par les correspondances quasi baudelairiennes qu'il noue entre quatre œuvres :

- la plus connue sans doute a été peinte en 1962 par Jane Graverol: son concept lui aurait été soufflé par son amant de l'époque, Marcel Mariën, avec son titre: "L'Esprit Saint" (justifiant une demande d'excommunication de l'artiste).

- J'ai trouvé sur internet la photo du paon faisant la roue dans le Jardin de Bagatelle et l'ai carrée (sous licence World Press?) *

- Je ne me rappelle plus, par contre, où j'ai trouvé l’œil d'une plume de paon occultant le troisième œil d'une belle*. N'a-t-il pas autant de menaçante séduction que la peau de léopard sous laquelle Leo Dolmen a caché la toison pubienne de son modèle?

- J'ai perdu quelques temps à photomonter par infographie un vol d'étourneau en divin triangle.

Me reste à vous inviter à coupler l'envoilante avec la soupirante.

* S'il arrive aux auteurs de ces deux photos de se perdre dans mon wiki jusqu'ici, qu'ils y trouvent l'expression de ma reconnaissance de dette et me signalent leurs coordonnées que l'intègrerai avec plaisir dans cette pag-el.