Dame Rose ou Dame Move

Si je pouvais, ma belle, te manger

toute nue, toute crue...

_{^Pantacruelle}

 

La gastronomie, surtout lorsqu'elle flirte avec l'érotomanie, est un art et tout art un jeu, la promenade d'un fil-de-fériste s'avançant vers l'infini en se balançant au-dessus du néant.

Et donc voici une invitation à jouer mais pas de n'importe quelle manière: avec appétit... dans une variante comestible d'un des jeux les plus immémoriaux qui aient distrait l'homme de la mort: le divin jeu de dames... où les parties se disputent sur un damier dont les cinquante cases blanches sont remplacées par cinquante bouches savoureuses et les cinquante cases noires par cinquante vulves mielleuses.

 

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Mais où surtout les pions d'ébène et d'ivoire sont remplacés par des pétales de rose et de violette glacés au sucre. Ceux qui se font sauter ou souffler étant condamnés à être léchés, sucés, croqués par l’adversaire. Le pétale qui réussit à s'enfiler tout le damier sans être baisé se sublimant en dame-cuberdon au goût de cerise si rose ou de myrtille si violette.
Il est évident que la partie peut aussi de disputer avec des prunes et des abricots, des truffes et des manons, des langues de chats et des pets de nonne...

 

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Qui, dans cette perspective, ne rêverait pas de jouer jusqu’au petit matin sa réputation de tombeur de ces dames dans le boudoir de la marquise de Sade?

 

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