De Chair puisque d'Esprit

De Paul Gonze
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en remerciant Xavier Canonne et ses collègues ... à pas comptés ou cadencés ?

réponse qui ne suscita aucune réaction chez ses destinataires ;-)

Alors que ...



PS 1: Mes remerciements aussi à la gente dame qui m'a prêté ses souliers rouges, carénés comme une Ferrari Gran Turismo décapotable.


PS 2: Coïncidence ou polarisation du regard? Quelques jours après avoir infobidouillé ma "Songerie", je suis tombé en arrêt, dans une des salles du Musée des Beaux-Arts de Gand, devant cette huile d'Eugène Laermans datée de1896 et sobrement intitulée "L'escalier".


Source d'inspiration certes plus sabotée que le "Nu descendant l'escalier" de Marcel Duchamp ou "Nu sur un escalier " de Gerhard Richter.


Mais encore (délire en lent cours d'affinage !!!): Mais pourquoi Marcel Mariën a-t-il titré la photographie de sa paire de beaux souliers cirés sur les marches du vieil escalier de la mansarde qu'il louait en 1949 de manière aussi littérale (Pardi oui, c'est un escalier ! Et difficile de ne pas s'autoriser à y voir un pur esprit puisque ceux-ci sont généralement invisibles !!!) ? Serait-ce en hommage à Edgard Poe et en référence à quel bon ou mauvais génie, style Saint-Esprit, hantant ses soirées solitaires de pauvre célibataire? Interprétation corroborée par sa dédicace sur la plaquette qu'il m'a offerte ainsi qu'à Sylviane, en nous traitant de "fantômes du Béguinage". Mais qui récemment, tandis que je peaufinais le plagiat (clin d’œil complice à la secte !) colorisé et sexualisé que j'ai achevé en février 2024 de l'original N/B, m'est apparue d'une naïve platitude à la lecture de "L'activité Surréaliste en Belgique (1924-1950)". En effet, dans "la sorte d'introduction" de son ouvrage, M.M. rappelle (en page 15) que, pour Paul Nougé, l'envoûtante inspiration, le subjuguant talent d'un artiste ou d'un écrivain ne sont qu'un "magnifique et sordide escalier", des faux-fuyants nous divertissant du vrai par le biais du beau, nous passionnant pour Anatole France plutôt qu'avec le Comte de Lautréamont, nous saoulant de séductions alors qu'il faut scandaliser (ou tirer au révolver sur la foule). Aurait-il dés lors cherché à prendre un cliché de ces commodités de l'Esprit dont tout bon surréaliste serait sensé se départir, se déchausser avant que de s'envoler, se surréaliser? Peut-être... d'autant que notre héros intitula sa conférence du 15 mai 1960 précédant la troisième projection de son film "L'Imitation du Cinéma" dans un dancing à Anvers "L'esprit avant l'escalier". Et qu'une des qualités de ce film est sans contexte de se foutre joyeusement, scandaleusement des normes esthétiques autant que des conventions littéraires!

Réflexions qui ont évidemment affecter le difficile surnommage de ma photo : "De Chair puisque d'Esprit" dans la mesure où il ne pourrait se concevoir de montée sans descente, de mansarde sans cave, d'âme sans corps, d'homme sans femme, de mots sans choses ... et de paradis sans enfer ***, pardon sans terre ? Car, comme disent les anglais "What is up must come down, what is down must come up!"

Une remarque encore: oui, je suis fétichiste! Comme tout artiste convaincu qu'une œuvre d'art puissante peut être source d'extase...

Mais sans doute avez-vous une plus sensible, spirituelle interprétation qu'avec mes remerciements anticipés, je vous invite à communiquer à "aurore.dutopie@gmail.com".


*** De surréalisme sans sous-réalités?


A la recherche d'autres Petits kinedurekunmoman à découvrir par qui parcourt le Petit aMusée

et prend le risque d'être encore transporté ailleurs par d'autres

œuvres de Marcel Mariën