« Deux petites baites qui montent, qui montent, qui montent » : différence entre les versions

De Paul Gonze
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... et qui, sur le tapis ouaté et virginal de la clairière, s'em-bras-au-ciel et se jambes-en-l'air avec autant d'innocente impudence que de grâce lubrique. Notre Nemrod bondit, halluciné par la pulsion de capturer ces jouvencelles vivantes. Mais elles, se jouant de la menace, valsent de gauche et de droite à chaque bond du vilain. Affreux qui s'écrase dans une gadoue brunâtre de neige fondante puis se ramasse et repart, haletant dans leur sillage pour se perdre dans l'illusion de les retrouver, jetant son bonnet de martre, se débarrassant de son manteau, se dégageant de ses bottes, arrachant sa blouse, déchirant son pantalon, pour, allégé, s'exténuer derrière deux gazelles qui maintenant l’ont piégé dans l'étouffante moiteur d'une jungle équatoriale...
... et qui, sur le tapis ouaté et virginal de la clairière, s'em-bras-au-ciel et se jambes-en-l'air avec autant d'innocente impudence que de grâce lubrique. Notre Nemrod bondit, halluciné par la pulsion de capturer ces jouvencelles vivantes. Mais elles, se jouant de la menace, valsent de gauche et de droite à chaque bond du vilain. Affreux qui s'écrase dans une gadoue brunâtre de neige fondante puis se ramasse et repart, haletant dans leur sillage pour se perdre dans l'illusion de les retrouver, jetant son bonnet de martre, se débarrassant de son manteau, se dégageant de ses bottes, arrachant sa blouse, déchirant son pantalon, pour, allégé, s'exténuer derrière deux gazelles qui maintenant l’ont piégé dans l'étouffante moiteur d'une jungle équatoriale...


[[Image:Sigle déesse mère p.jpg|center|300x300px|Sigle déesse mère p.jpg]]... dont j'émerge, tout nu et ruisselant de sueur. Le torse scarifié du sigle des antropophages de Papouasie, adorateurs de la Grande-Déesse-Mère. Et complètement désemparé car ma paire de belles aussi s'est dénudée dans la lumière aveuglante d'une plage méditerranéenne pour s'accoupler, là où le soleil flamboie, en ce superbe oiseau de paradis emplumé de rose et d'orange aux ailes plus gracieuses que mains, doigts et ongles de danseuse balinaise. Archange qui plane et tournoie pour soudain piquer dans les bleuités ultramarines. Espère-t-il embrocher au bout du bec de ses pouces quelque sirène dodue afin d'en nourrir ses oisillons ou a-t-il lui-même été hypnotysé, syphonné, gobé par une méduse aussi chevelue que barbue? Car, à ma stupéfaction, aucun aigle des mers ne refait surface là où maintenant émerge un récif éclaboussé par la montée de la marée. Charmé plus qu'Ulysse par son profond chant de gorge, je plonge et nage vers ce qui apparait être le portique d'un sanctuaire, mieux, l'entrejambe d'une déesse monumentale, non son visage au sourire ourlé par l'écume des vagues. Sourire qui s'élargit, s'épanouit, s'illumine, résumant en un fabuleux cyprea ocellata à l'échancrure nacrée tous les mystères d'Aphrodite...
[[Image:Sigle déesse mère p.jpg|center|300x300px|Sigle déesse mère p.jpg]]... dont j'émerge, tout nu et ruisselant de sueur. Le torse scarifié du sigle des antropophages de Papouasie, adorateurs de la Grande-Déesse-Mère. Et complètement désemparé car ma paire de belles aussi s'est dénudée dans la lumière aveuglante d'une plage méditerranéenne pour s'accoupler, là où le soleil flamboie, en ce superbe oiseau de paradis emplumé de rose et d'orange aux ailes plus gracieuses que mains, doigts et ongles de danseuse balinaise. Archange qui plane et tournoie pour soudain piquer dans les bleuités ultramarines. Espère-t-il embrocher au bout du bec de ses pouces quelque sirène dodue afin d'en nourrir ses oisillons ou a-t-il lui-même été hypnotysé, syphonné, gobé par une méduse aussi chevelue que barbue? Car, à ma stupéfaction, aucun aigle des mers ne refait surface là où maintenant émerge un récif éclaboussé par la montée de la marée. Charmé plus qu'Ulysse par son profond chant de gorge, je plonge et nage vers ce qui sdemble être le portique d'un sanctuaire, mieux, l'entrejambe d'une déesse monumentale, non, son visage au sourire ourlé par l'écume des vagues. Sourire qui s'élargit, s'épanouit, s'illumine, résumant en un fabuleux cyprea ocellata à l'échancrure nacrée tous les mystères d'Aphrodite...


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<br> ...&nbsp;fruit de mer qui fera merveille dans mon cabinet de curiosités mais qui, une fois encore, me dupe, l'objet de ma cupidité n’ayant pas le poli d'une porcelaine mais le soyeux d'un monokini de vacancière convertie au nudisme par les caresses océannes. Ou, plus précisément, la petite culotte noire d'une érotomane à la fente festonnée de dentelles rouges. Erreur encore, qui va m'être fatale si je n'ai le réflexe de retirer mes doigts, rétracter mes mains, replier mes bras devant les babines, crocs, gueule d'une vouivre affamée. Que je fuis en rampant comme serpent des mers, couleuvre de ruisseau, vermisseau de marécages: Morsure! Qui me réveille, caparaçonnant de mes mains jointes le gland de ma verge plus raide qu'un bâton de pèlerin en partance pour le sanctuaire de la Vierge Nadine. Morfondu d'avoir eu si déraisonnable peur alors que, c'est évident, mon cauchemar violacé ne pouvait que virer au rêve rose quand deux mains amies, entrouvrant le voluptueux calice d’une capucine épanouie, m’en révèleraient la mielleuse profondeur: l'impasse du Paradis auréolé par Son sourire ...[[Image:Fleur de capucine.jpg|center|400x400px|Fleur de capucine.jpg]] &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp;&nbsp;'''<span style="color: rgb(255, 0, 0);"> &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; ... ou l'intérieur d'un gant?</span>'''
<br> ...&nbsp;fruit de mer qui fera merveille dans mon cabinet de curiosités mais qui, une fois encore, me dupe, l'objet de ma cupidité n’ayant pas le poli d'une porcelaine mais le soyeux d'un monokini de vacancière convertie au nudisme par les caresses océannes. Ou, plus précisément, la petite culotte rose d'une érotomane à la fente festonnée de dentelles noires. Erreur encore, qui va m'être fatale si je n'ai le réflexe de retirer mes doigts, rétracter mes mains, replier mes bras devant les babines, crocs, gueule d'une vouivre affamée. Que je fuis en rampant comme serpent des mers, couleuvre de ruisseau, vermisseau de marécages: Morsure! Qui me réveille, caparaçonnant de mes mains jointes le gland de ma verge plus raide qu'un bâton de pèlerin en partance pour le sanctuaire de la Vierge Nadine. Morfondu d'avoir eu si déraisonnable peur alors que, c'est évident, mon cauchemar violacé ne pouvait que virer au rêve rose quand deux mains amies, entrouvrant le voluptueux calice d’une capucine épanouie, m’en révèleraient la mielleuse profondeur: l'impasse du Paradis auréolé par Son sourire ...[[Image:Fleur de capucine.jpg|center|400x400px|Fleur de capucine.jpg]] &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp;&nbsp;'''<span style="color: rgb(255, 0, 0);"> &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; ... ou l'intérieur d'un gant?</span>'''

Version du 24 avril 2012 à 04:00

         

                                                                                                                             En impieux hommage

                                                                                                                             à la belle que des gants de léopard dénudèrent

                                                                                                                             pour un emplumé dont la main sème depuis beaucoup trop de ...


Gants de vents de Cathy Peraux 01 s.jpg
Gants de vents de Cathy Peraux 01 s.jpg



Préambule: Ce texte est la transposition littérairement gonflée d'un rêve inspiré par les "gants de vent", installation conçue par Cathy Perraux dans le cadre des Fêtes Romanes 2011 de Woluwe-Saint-Lambert ayant pour thème "Le Corps Voyageur". Bien qu'éphémères, ces volatiles redonnèrent une âme à des souvenirs que d'aucuns croyaient définitivement envolés. Des pouvoirs du vent! Et du vent des mots... Prêt(e) dès lors à décoller?



Los barbudos p.jpg
Los barbudos p.jpg


... Blanc, tout est blanc jusqu'au plus haut des cieux où des anges se font plumer pour voiler d'immaculés flocons de neige une noire sapinière. Sapinière noire au cœur ténébreux de laquelle un chasseur solitaire, emmitouflé dans une lourde pelisse de loup-garou, étreint une pétoire d'un autre millénaire. Mais ce braconnier, embusqué dans la froideur de l'aube, doit somnoler qui ne lève pas son engin au passage de lièvres, daims, sangliers... ni même d'un vénérable cerf: quel enfoîré d'ainsi laisser passer sa chance d'orner le fronton de son château d'un aussi orgueilleux massacre! Ou romantise-t-il au point de ne vouloir tirer que biches, gardant de la savoureuse tendresse de leurs cuisses veloutées une inassouvissable nostalgie? Car, dusse-t-il attendre jusqu'au retour du printemps et de ses perce-neiges, il devient évident qu'il n'est à l'affût que pour ce gibier, plus immobile qu'un bloc de glace. Qui soudain tressaille: là bas, la neige croule en poudreuse de la cime des conifères qu'aucun vent pourtant n'agite; là-bas, un taillis de houx, rêvant sous sa couette, révèille le vermeil de ses baies; là-bas, une blanche victime promet une joie écarlate à son assassin étranglant la crosse de son arme à s'en bleuir les mains... pour la laisser tomber: au lieu de la biche tant attendue, c'est un couple d'élégants, quadrupédes au long cou et au pelage ocellé de léopard ...


Manu-manu combiné.jpg
Manu-manu combiné.jpg

Prudence car il ne faut pas confondre le manu-manu et l’élé-gant, l’un étant à l’autre ce que l’orang-outang est au bonobo ou, en termes plus nuancés, ce que la marche militaire est au tango argentin. Le professeur Fred, biologiste et comportementaliste internationalement reconnu, a, dans plusieurs ouvrages faisant autorité, décrit les mœurs du manu-manu, sur base notamment des déclarations de l’explorateur Philémon qui prétend en avoir dompté et chevauché un spécimen. Jeanne Moreau a, dans sa chanson "Sur la nappe blanche", superbement exprimé le désarroi qu’éprouve un élégant confronté à un manu-manu, quadrupède mammifère dont l’origine est vraisemblablement plus proche de celle des diplodocus et autres tyranosaures. Tandis que l'élégant, dont le biotope est de Cité Ardente...


... et qui, sur le tapis ouaté et virginal de la clairière, s'em-bras-au-ciel et se jambes-en-l'air avec autant d'innocente impudence que de grâce lubrique. Notre Nemrod bondit, halluciné par la pulsion de capturer ces jouvencelles vivantes. Mais elles, se jouant de la menace, valsent de gauche et de droite à chaque bond du vilain. Affreux qui s'écrase dans une gadoue brunâtre de neige fondante puis se ramasse et repart, haletant dans leur sillage pour se perdre dans l'illusion de les retrouver, jetant son bonnet de martre, se débarrassant de son manteau, se dégageant de ses bottes, arrachant sa blouse, déchirant son pantalon, pour, allégé, s'exténuer derrière deux gazelles qui maintenant l’ont piégé dans l'étouffante moiteur d'une jungle équatoriale...

Sigle déesse mère p.jpg
Sigle déesse mère p.jpg

... dont j'émerge, tout nu et ruisselant de sueur. Le torse scarifié du sigle des antropophages de Papouasie, adorateurs de la Grande-Déesse-Mère. Et complètement désemparé car ma paire de belles aussi s'est dénudée dans la lumière aveuglante d'une plage méditerranéenne pour s'accoupler, là où le soleil flamboie, en ce superbe oiseau de paradis emplumé de rose et d'orange aux ailes plus gracieuses que mains, doigts et ongles de danseuse balinaise. Archange qui plane et tournoie pour soudain piquer dans les bleuités ultramarines. Espère-t-il embrocher au bout du bec de ses pouces quelque sirène dodue afin d'en nourrir ses oisillons ou a-t-il lui-même été hypnotysé, syphonné, gobé par une méduse aussi chevelue que barbue? Car, à ma stupéfaction, aucun aigle des mers ne refait surface là où maintenant émerge un récif éclaboussé par la montée de la marée. Charmé plus qu'Ulysse par son profond chant de gorge, je plonge et nage vers ce qui sdemble être le portique d'un sanctuaire, mieux, l'entrejambe d'une déesse monumentale, non, son visage au sourire ourlé par l'écume des vagues. Sourire qui s'élargit, s'épanouit, s'illumine, résumant en un fabuleux cyprea ocellata à l'échancrure nacrée tous les mystères d'Aphrodite...


Cyprea combiné.jpg
Cyprea combiné.jpg



... fruit de mer qui fera merveille dans mon cabinet de curiosités mais qui, une fois encore, me dupe, l'objet de ma cupidité n’ayant pas le poli d'une porcelaine mais le soyeux d'un monokini de vacancière convertie au nudisme par les caresses océannes. Ou, plus précisément, la petite culotte rose d'une érotomane à la fente festonnée de dentelles noires. Erreur encore, qui va m'être fatale si je n'ai le réflexe de retirer mes doigts, rétracter mes mains, replier mes bras devant les babines, crocs, gueule d'une vouivre affamée. Que je fuis en rampant comme serpent des mers, couleuvre de ruisseau, vermisseau de marécages: Morsure! Qui me réveille, caparaçonnant de mes mains jointes le gland de ma verge plus raide qu'un bâton de pèlerin en partance pour le sanctuaire de la Vierge Nadine. Morfondu d'avoir eu si déraisonnable peur alors que, c'est évident, mon cauchemar violacé ne pouvait que virer au rêve rose quand deux mains amies, entrouvrant le voluptueux calice d’une capucine épanouie, m’en révèleraient la mielleuse profondeur: l'impasse du Paradis auréolé par Son sourire ...

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                                                                              ... ou l'intérieur d'un gant?