« Et un cercueil pour rêver » : différence entre les versions

De Paul Gonze
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- Avoir une vie d'esquimau grelottant du désir de faire l'amour tout nu au milieu de tous les blancs du pôle pour, après 36 petites mort sublimées en une grande et belle mort, être balloté en hélicoptère au-dessus des frondaisons luxuriantes et verdoyantes de la forêt vierge puis parachuté en plein cœur du lac de lave du Niarakongo pour avoir une fois bien chaud avant de me retrouver en enfer.
- Avoir une vie d'esquimau grelottant du désir d'être avalé tout nu tout cru par un vagin denté au milieu de tous les blancs du pôle pour, trépassant de petite en grande mort, être balloté en hélicoptère au-dessus des frondaisons luxuriantes et verdoyantes de la forêt vierge puis parachuté en plein cœur du lac de lave du Niarakongo pour avoir une fois bien chaud avant de me retrouver en enfer.


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- Avoir une vie de plasticien contemporain - version XXI<sup>ème</sup> siècle - adepte de l'art corporel et du body painting pour être plastinicé grandeur nature comme chef d'oeuvre au Museum of Modern Art entre une casserole de moules, un cochon tatoué et un chien balloné
- Avoir une vie de plasticien contemporain - version XXI<sup>ème</sup> siècle - adepte de l'art corporel et du body painting pour être plastinicé grandeur nature comme chef d'œuvre au Museum of Modern Art entre une casserole de moules à la sauce tomate, un cochon tatoué de vierges Marie et une Cicciolina porcelanisé par un Jeff Koons, poussière <br>

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-''Et vivre chaque jour dans l'attente chaque nuit d'expirer de mille et une petites morts au nid du plus rose, du plus tiède, du plus parfumé des tombeaux... dans l'espérance de ressusciter avec l'aurore par la lumière de ton sourire.''
-''Et vivre chaque jour dans l'attente chaque nuit d'expirer de mille et une petites morts au nid du plus rose, du plus tiède, du plus parfumé des tombeaux... dans l'espérance de ressusciter avec l'aurore par la lumière de ton sourire.''

Version du 21 août 2016 à 17:00

On devrait avoir plusieurs vies... pour se construire et hanter d'innombrables maisons d'éternité.


- Avoir une vie d'indien pour l'offrir au sommet d'une tour dont la plateforme fleurie est supportée, jusqu'à hauteur des nuages, par quatre très longues, fines et souples tiges de bambou, l'offrir, dis-je, au soleil afin d'être recuit, à la lune afin d'être blanchi, à la pluie afin d'être délavé, aux oiseaux afin d'être becqueté, ainsi qu'aux jours et aux nuits afin d'être à jamais sublimé dans l'intemporel.


- Avoir une vie de gaucho pour, dans un trou du désert du nord-est du Mexique, la fossiliser et se retrouver objet de curiosités dans une vitrine de musée de province aux cotés d'une jeune fille à la peau, la chevelure et la robe de mariée jaunies par les sables argileux et que son époux a du enterrer vivante comme en attestent les jolies perles de boue collées à ses cils.


- Avoir une vie de pharaon d'un empire galactique dans un lointain millénaire pour, embaumé, enrubanné, cloisonné dans un caisson d’iridium aux divines proportions, être propulsé en travers du néant dans l'illusion qu'à l'autre bout de l'univers, d'autres vivants me recueillant se persuaderont qu'il y a de la vie ailleurs.


- Avoir une vie de chien, avec faveur rose de joli toutou à sa dadame pralinée, avec collier clouté de vilain boule-dogue à son ange de l'enfer pétarisé, avec laisse diamantée de lévrier haut de gamme à sa rentière anorexique pour être mis en bière mieux que mes maîtres dans un cimetière plus parfumé que le Père Lachaise.


- Avoir une vie d'esquimau grelottant du désir d'être avalé tout nu tout cru par un vagin denté au milieu de tous les blancs du pôle pour, trépassant de petite en grande mort, être balloté en hélicoptère au-dessus des frondaisons luxuriantes et verdoyantes de la forêt vierge puis parachuté en plein cœur du lac de lave du Niarakongo pour avoir une fois bien chaud avant de me retrouver en enfer.


- Avoir une vie de plasticien contemporain - version XXIème siècle - adepte de l'art corporel et du body painting pour être plastinicé grandeur nature comme chef d'œuvre au Museum of Modern Art entre une casserole de moules à la sauce tomate, un cochon tatoué de vierges Marie et une Cicciolina porcelanisé par un Jeff Koons, poussière

-Et vivre chaque jour dans l'attente chaque nuit d'expirer de mille et une petites morts au nid du plus rose, du plus tiède, du plus parfumé des tombeaux... dans l'espérance de ressusciter avec l'aurore par la lumière de ton sourire.



... avec, à chaque fois, une même et unique certitude: celle d'être emmené en bateau...


... bien au-delà des mots, au-delà de l'immortalité, au delà de toutes les citations sur le temps perdu ou retrouvé