Et un cercueil pour rêver

De Paul Gonze
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On devrait avoir plusieurs vies... pour pouvoir se construire diverses maisons d'éternité.

- Avoir une vie d'indien pour l'offrir au sommet d'une tour dont la plateforme fleurie, est supportée, à hauteur des nuages, par quatre très longues, fines et souples tiges de bambou, l'offrir, dis-je, au soleil afin d'être recuit, à la pluie afin d'être délavé, aux oiseaux afin d'être becquetté et à jamais sublimé dans la lumière du jour et la ténèbre de la nuit.


- Avoir une vie de gaucho pour, dans le désert du nord-est mexicain, la fossiliser et se retrouver objet de curiosités dans une vitrine de musée de province aux cotés d'une jeune fille à la peau, la chevelure et la robe de mariée jaunies par les sables argileux et que son époux a du enterrer vivante comme en attestent les jolies perles de boue collées à ses cils.


- Avoir une vie de pharaon pour être embaumé


... avec, dans tous les cas, une même certitude: celle d'être emmené en bateau...