La Belle Saison

De Paul Gonze
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Quittant mon garagiste à qui je venais de confier ma vieille camionnette Peugeot pour qu'il remplace sa courroie de distribution, je rejoignais à pied la station de métro Rodebeek quand j'ai été attiré par un amoncellement de brol sur l'appui de fenêtre d'une petite maison bourgeoise aux volets baisés. M'approchant, je remarque, entre des vieux livres, des jouets usagés, casseroles bosselées, quelques sculptures en terre cuite de femmes bien en chair: du brol offert par le propriétaire qui sans doute devait déménager et donc . L'une d'elles en particulier, au corps aux rondeurs généreuses mais décapité, m'interpelle au point que je décide de l'emmener sous mon bars.

En cours de route, je songe que je pourrais forer son entre-jambe pour y introduire une barre d'acier qui, ancrée dans un socle de plâtre, La maintiebndrait en position debout plutôt que couchée: j'aurais ainsi un vase ou la tête de ma vahiné serait remplacée par une rose, une margerite ou un bouquet de capucines

 

Ce ready-made m'interpelle surtout parce qu'un jour sans doute, les artéfacts encombrant le 16 de la rue du Béguinage pourraient encombrer mon trotoir et qu'avec un peu de chance, un.e inconnu.e emportera "La Belle Saison" ou quelque autre kinedurekunmoman,