« La Géante » : différence entre les versions

De Paul Gonze
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Et parfois en été, quand les soleils malsains,<br>
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Lasse, la font s'étendre à travers la campagne,<br>Dormir nonchalamment à l'ombre de ses seins,<br>Comme un hameau paisible au pied d'une montagne.<br>Charles Baudelaire<br><br>
Lasse, la font s'étendre à travers la campagne,<br>Dormir nonchalamment à l'ombre de ses seins,<br>Comme un hameau paisible au pied d'une montagne.<br><br>


'' Par l'auteur de "Pauvre Belgique"''
'' Par l'auteur de "Pauvre Belgique"''

Version du 11 juin 2010 à 07:56

Du temps que la Nature en sa verve puissante
Concevait chaque jour des enfants monstrueux,
J'eusse aimé vivre auprès d'une jeune géante,
Comme aux pieds d'une reine un chat voluptueux.

J'eusse aimé voir son corps fleurir avec son âme
Et grandir librement de ses terribles jeux ;
Deviner si son cœur couve une sombre flamme
Aux humides brouillards qui nagent dans ses yeux ;

Parcourir à loisir ses magnifiques formes ;
Ramper sur le versant de ses genoux énormes,
Et parfois en été, quand les soleils malsains,

Lasse, la font s'étendre à travers la campagne,
Dormir nonchalamment à l'ombre de ses seins,
Comme un hameau paisible au pied d'une montagne.

Par l'auteur de "Pauvre Belgique"