« PAIN PERDU à la MIE EPERDUE » : différence entre les versions

De Paul Gonze
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<div class="RqBzHd"><p style="text-align: justify">Avec cette canicule, difficile de résister à la tentation de prolonger sa sieste mais tu songes à ton fiston qui rentrera bientôt de l'école avec ses copines. Si, pour le goûter, tu leur offrais une suprise:&nbsp; du pain perdu, adaptant la recette de ta grand-mère? Tu as justement quelques grosses tranches de cramique rassis à la mie déssèchée, une demi-douzaine d’œufs de ferme, de la glace à la vanille, du sucre de canne, de la cannelle et même un tétrapack de crème de coco!</p> <p class="TrT0Xe" style="text-align: justify">Mais y a pas une minute à perdre! Suzanne aussi l'a compris qui déjà déboutonne sa jolie robe rouge à pois blancs pour s'étendre toute nue sur le frais dallage de la cuisine. Toi, tu envoies voler ta djellaba vers le lustre pour, à genoux à ses côtés, ouvrir un premier œuf au-dessus de son nombril perlé de sueur: que c'est mignon comme le zygote y repose dans son enveloppe d'ovalbumine limpide et glaireuse. Mais tu n'es pas là pour méditer. Tu pommades donc sa gorge et sa nuque et ses épaules avec les blancs et jaunes de deux autres œufs que tu as cassé sur la pointe de ses seins. Tu fends plus délicatement les trois derniers œufs près du nid triangulé par son pubis et ses deux jambes jointes de manière à séparer les jaunes imprégnant et nappant sa blonde toison des blancs qui glissent des genoux le long du plus doux de son entre-cuisses***. Tu déchires enfin ton tétrapack pour déverser la crème de coco dans l'origine si pas du monde, des coqs et des poules puis tu mets la main à la pâte ou plutôt à la boue... même si, ici, l'expression n'est pas des plus idoines. Mais enfin, comme ce n'est pas dans tes habitudes d'utiliser un fouet ni un batteur électrique, tu travailles avec ce que tu trouves sous la main... ou dans la sienne... et, changeant de position, tu fais mieux que la regarder croiser les doigts et décroiser les jambes&nbsp;: faut pas attendre des heures pour que la magie de l'art culinaire opère et que cela se mette à mousser, et mousser, et mousser&nbsp;!</p> <p class="TrT0Xe" style="text-align: justify">&nbsp;</p> <p class="TrT0Xe" style="text-align: justify">Bon, ça déborde? Essuies alors ta mie avec les grosses tranches de cramique un peu rassis de manière à ce que leurs deux faces soient généreusement humectées de mousse jaunâtre; Saupoudres-les de cannelle tandis que ta belle reboutonne sa jolie robe blanche à pois bleus, souriant à la marmaille qui déboulle&nbsp;du corridor en claironnant sa soif et sa faim; Allumes le gaz sous la poêle à crêpes et, dans le beurre qui grésille, tourne, retourne et dore tes tranches de pain; Poses tes merveilles bronzées dans de grandes assiettes de procelaine blanche, sous une généreuse couche de cassonade et une boule de glace à la vanille; Déclares avec la solennité un peu raide d'un parfait maître-queux:</p> <p class="TrT0Xe" style="text-align: justify">- "À table les enfants, Madame est servie!"</p> <p class="TrT0Xe" style="text-align: justify">- "Waoow, mais qu'est ce que c'est bon! Et toi, Maman, tu n'as pas aussi un petit creux?"</p> <p class="TrT0Xe" style="text-align: justify">&nbsp;</p> <p class="TrT0Xe" style="text-align: justify">*** ''Je vous entends murmurer que c'est inutile puisque tout, in fine, va se mélanger. Inutile et gratuit, c'est vrai, mais tellement beau et si jouissif donc taisez-vous quand l'artiste opère!''</p> <p class="TrT0Xe" style="text-align: justify">&nbsp;</p> <p class="TrT0Xe" style="text-align: justify">&nbsp;</p> <p class="TrT0Xe" style="text-align: center">[[Bréviaire_d'Érotomanie_Gourmande|'''''et quand l'heure de goûter est passée?''''']]</p> <p class="TrT0Xe" style="text-align: center">&nbsp;</p> <p class="TrT0Xe" style="text-align: center">[[Pain_perdu_retrouvé|'''''et le jour où les enfants seront grands?''''']]</p> </div>
<div class="RqBzHd"><p style="text-align: justify">Avec cette canicule, difficile de résister à la tentation de prolonger sa sieste mais tu songes à ton fiston qui rentrera bientôt de l'école avec ses copines. Si, pour le goûter, tu leur offrais une surprise:&nbsp; du pain perdu, adaptant la recette de ta grand-mère? Tu as justement quelques grosses tranches de cramique rassis à la mie desséchée, une demi-douzaine d’œufs de ferme, de la glace à la vanille, du sucre de canne, de la cannelle et même un tétra-pack de crème de coco!</p> <p class="TrT0Xe" style="text-align: justify">Mais y a pas une minute à perdre! Suzanne aussi l'a compris qui déjà déboutonne sa jolie robe rouge à pois blancs pour s'étendre toute nue sur le frais dallage de la cuisine. Toi, tu envoies voler ta djellaba vers le lustre pour, à genoux à ses côtés, ouvrir un premier œuf au-dessus de son nombril perlé de sueur: que c'est mignon comme le zygote y repose dans son enveloppe d'ovalbumine limpide et glaireuse. Mais tu n'es pas là pour méditer. Tu pommades donc sa gorge et sa nuque et ses épaules avec les blancs et jaunes de deux autres œufs que tu as cassé sur la pointe de ses seins. Tu fends plus délicatement les trois derniers œufs près du nid triangulé par son pubis et ses deux jambes jointes de manière à séparer les jaunes imprégnant et nappant sa blonde toison des blancs qui glissent des genoux le long du plus doux de son entre-cuisses***. Tu déchires enfin ton tétra-pack pour déverser la crème de coco dans l'origine si pas du monde, des coqs et des poules puis tu mets la main à la pâte ou plutôt à la boue... même si, ici, l'expression n'est pas des plus idoines. Mais enfin, comme ce n'est pas dans tes habitudes d'utiliser un fouet ni un batteur électrique, tu travailles avec ce que tu trouves sous la main... ou dans la sienne... et, changeant de position, tu fais mieux que la regarder croiser les doigts et décroiser les jambes&nbsp;: faut pas attendre des heures pour que la magie de l'art culinaire opère et que cela se mette à mousser, et mousser, et mousser&nbsp;!</p> <p class="TrT0Xe" style="text-align: justify">&nbsp;</p> <p class="TrT0Xe" style="text-align: justify">Bon, ça déborde? Essuies alors ta mie avec les grosses tranches de cramique un peu rassis de manière à ce que leurs deux faces soient généreusement humectées de mousse jaunâtre; Saupoudres-les de cannelle tandis que ta belle reboutonne sa jolie robe blanche à pois bleus, souriant à la marmaille qui déboule&nbsp;du corridor en claironnant sa soif et sa faim; Allumes le gaz sous la poêle à crêpes et, dans le beurre qui grésille, tourne, retourne et dore tes tranches de pain; Poses tes merveilles bronzées dans de grandes assiettes de porcelaine blanche, sous une généreuse couche de cassonade et une boule de glace à la vanille; Déclares avec la solennité un peu raide d'un parfait maître-queux:</p> <p class="TrT0Xe" style="text-align: justify">- "À table les enfants, Madame est servie!"</p> <p class="TrT0Xe" style="text-align: justify">- "Waoow, mais qu'est ce que c'est bon! Et toi, Maman, tu n'as pas aussi un petit creux?"</p> <p class="TrT0Xe" style="text-align: justify">&nbsp;</p> <p class="TrT0Xe" style="text-align: justify">*** ''Je vous entends murmurer que c'est inutile puisque tout, in fine, va se mélanger. Inutile et gratuit, c'est vrai, mais tellement beau et si jouissif donc taisez-vous quand l'artiste opère!''</p> <p class="TrT0Xe" style="text-align: justify">&nbsp;</p> <p class="TrT0Xe" style="text-align: justify">&nbsp;</p> <p class="TrT0Xe" style="text-align: center">[[Bréviaire_d'Érotomanie_Gourmande|'''''et quand l'heure de goûter est passée?''''']]</p> <p class="TrT0Xe" style="text-align: center">&nbsp;</p> <p class="TrT0Xe" style="text-align: center">[[Pain_perdu_retrouvé|'''''et le jour où les enfants seront grands?''''']]</p> </div>

Version du 24 novembre 2018 à 00:26

Avec cette canicule, difficile de résister à la tentation de prolonger sa sieste mais tu songes à ton fiston qui rentrera bientôt de l'école avec ses copines. Si, pour le goûter, tu leur offrais une surprise:  du pain perdu, adaptant la recette de ta grand-mère? Tu as justement quelques grosses tranches de cramique rassis à la mie desséchée, une demi-douzaine d’œufs de ferme, de la glace à la vanille, du sucre de canne, de la cannelle et même un tétra-pack de crème de coco!

Mais y a pas une minute à perdre! Suzanne aussi l'a compris qui déjà déboutonne sa jolie robe rouge à pois blancs pour s'étendre toute nue sur le frais dallage de la cuisine. Toi, tu envoies voler ta djellaba vers le lustre pour, à genoux à ses côtés, ouvrir un premier œuf au-dessus de son nombril perlé de sueur: que c'est mignon comme le zygote y repose dans son enveloppe d'ovalbumine limpide et glaireuse. Mais tu n'es pas là pour méditer. Tu pommades donc sa gorge et sa nuque et ses épaules avec les blancs et jaunes de deux autres œufs que tu as cassé sur la pointe de ses seins. Tu fends plus délicatement les trois derniers œufs près du nid triangulé par son pubis et ses deux jambes jointes de manière à séparer les jaunes imprégnant et nappant sa blonde toison des blancs qui glissent des genoux le long du plus doux de son entre-cuisses***. Tu déchires enfin ton tétra-pack pour déverser la crème de coco dans l'origine si pas du monde, des coqs et des poules puis tu mets la main à la pâte ou plutôt à la boue... même si, ici, l'expression n'est pas des plus idoines. Mais enfin, comme ce n'est pas dans tes habitudes d'utiliser un fouet ni un batteur électrique, tu travailles avec ce que tu trouves sous la main... ou dans la sienne... et, changeant de position, tu fais mieux que la regarder croiser les doigts et décroiser les jambes : faut pas attendre des heures pour que la magie de l'art culinaire opère et que cela se mette à mousser, et mousser, et mousser !

 

Bon, ça déborde? Essuies alors ta mie avec les grosses tranches de cramique un peu rassis de manière à ce que leurs deux faces soient généreusement humectées de mousse jaunâtre; Saupoudres-les de cannelle tandis que ta belle reboutonne sa jolie robe blanche à pois bleus, souriant à la marmaille qui déboule du corridor en claironnant sa soif et sa faim; Allumes le gaz sous la poêle à crêpes et, dans le beurre qui grésille, tourne, retourne et dore tes tranches de pain; Poses tes merveilles bronzées dans de grandes assiettes de porcelaine blanche, sous une généreuse couche de cassonade et une boule de glace à la vanille; Déclares avec la solennité un peu raide d'un parfait maître-queux:

- "À table les enfants, Madame est servie!"

- "Waoow, mais qu'est ce que c'est bon! Et toi, Maman, tu n'as pas aussi un petit creux?"

 

*** Je vous entends murmurer que c'est inutile puisque tout, in fine, va se mélanger. Inutile et gratuit, c'est vrai, mais tellement beau et si jouissif donc taisez-vous quand l'artiste opère!

 

 

et quand l'heure de goûter est passée?

 

et le jour où les enfants seront grands?