« Tête de turk » : différence entre les versions
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1: Acheter au supermarché une boite de conserve d’ananas des Antilles, qualité royale, une bombe de crème Chantilly, un sachet d’angélique, un berlingot de crottes de chocolat et quelques autres babioles; ne pas oublier, puisque ce sera votre fête, une bougie d’anniversaire, modèle farceur, qui se rallume sans cesse. |
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</p>Mais pourquoi encore cette peinture d'Archimboldo? Pour vous rappeler qu'aucune recette ne doit être suivie à la lettre, que le plaisir est d'abord celui de laisser libre cours à votre fantaisie |
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2: Étendre détendu le soupirant du jour sur la table en vrai ou faux formica de la cuisine et lui débrider la braguette pour débusquer précautionneusement la marmotte qui sommeille. |
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<p style="text-align: justify">''Des détours du cours de l'inspiration! Faudrait-il chercher la source de cette recette dans le souvenir à la saveur mielleuse que l'auteur garde d'un des films cultes des années septante : « BOF (anatomie d’un livreur) » de Claude Faraldo et de la séquence où Germaine (Marie Dubois) et Nana (Marie-Hélène Breillat) montent sur la table de la cuisine pour, soulevant leurs jupes, y glisser la tête gourmande de leurs convives leur ayant demandées ce qu’après dieu sait quel spaghetti bolognaise ou stoemp au chou rouge, elles avaient mitonné comme dessert (les hommes, parait-il, raffolant plus que les femmes de sucreries)''</p> |
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3: Enfiler son museau dans une rondelle d'ananas puis lutiner la linotte jusqu'à ce qu'elle se donne des allures de Grand d’Espagne étranglé par sa fraise. |
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<p style="text-align: center"><u>[[Bréviaire_d'Erotomanie_Gourmande|'''d'autres métissages?''']]</u></p> |
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4: Calmer le jeu en poudrant ses valseuses de sucre glace puis napper le tout sous de tempétueuses vagues de crème fouettée de manière à ce que seul surnage la tête de noeud, accrochée à sa rondelle d'ananas comme un naufragé à sa bouée. Veiller autant que possible à ne pas trop déborder sur la salopette bleue ou le complet gris à rayures. |
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5: Peaufiner votre ready-made en le personnalisant avec, par exemple, à la place des yeux, deux barettes d'angélique, à la place des narines, deux raisins de Corinthe, à la place de la moustache de macho, des crottes en chocolat...; |
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6: Cacher son arrogant bec de lièvre sous une toute petite pétale de rose confite dont vous trouerez le centre pour y fourrer, comme un "Romeo et Juliette" de Cuba, la bougie émmèché (puisque, faut-il le rappeler, çe sera votre fête). |
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7: Si Pantagruel se plaint de ne pas s'y retrouver, lui rétorquer que c’est, dans le style Picasso voire dessin d’école maternelle, son portrait tout craché. <br> |
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Encore un conseil: ne pas trop attendre pour déguster sans couteau ni fourchette mais avec distinction. |
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''Mais la bougie? Ah oui, la bougie... ça risque de foutre le feu partout!'' |
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Dernière version du 17 octobre 2023 à 13:33
Mais pourquoi encore cette peinture d'Archimboldo? Pour vous rappeler qu'aucune recette ne doit être suivie à la lettre, que le plaisir est d'abord celui de laisser libre cours à votre fantaisie
Des détours du cours de l'inspiration! Faudrait-il chercher la source de cette recette dans le souvenir à la saveur mielleuse que l'auteur garde d'un des films cultes des années septante : « BOF (anatomie d’un livreur) » de Claude Faraldo et de la séquence où Germaine (Marie Dubois) et Nana (Marie-Hélène Breillat) montent sur la table de la cuisine pour, soulevant leurs jupes, y glisser la tête gourmande de leurs convives leur ayant demandées ce qu’après dieu sait quel spaghetti bolognaise ou stoemp au chou rouge, elles avaient mitonné comme dessert (les hommes, parait-il, raffolant plus que les femmes de sucreries)