Zizis de scorpion en tortue dans leur auréole de Belzébuth

De Paul Gonze
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La plus vénérable exciseuse de l'Afrique de l'Ouest et le plus auguste circonciseur de la péninsule Arabique, anxieux de conjurer le déclin de leurs professions qui, comme celle de crieurs publics, risquait de ne plus relever que d'un folklore pour touristes japonaises, décidèrent de combiner leurs sortilèges au cours d'un festin démoniaque.

Ils s'y délectèrent d'un pâté incomparablement plus savoureux que le légendaire pâté de langues de rossignol servi à la table de Oculus ou celui de couilles de lapereaux mitonnés par un disciple d'Alexandre Dumas.

La vieille apporta, dans cette perspective, le lot de queues de scorpion qu'elle avait décapitées au cours de la dernière décennie et qu'elle avait soigneusement surgelés comme des gambas tigres pieusement.

Son compère s'en vint avec un tonnelet de saumure dans lequel avaient macérés les auréoles de Belzébuth récoltés au cours de de douze douzaine de lunaisons.