Corona- ou dictatura-virus

De Paul Gonze
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Délire de Science-Fiction

POURQUOI nous LAISSERIONS nous ENFERMÉS ?

 

Avertissement : Les phantasmes développées ci-dessous (en avril 2020) résument une prétention d’analyse cauchemardesque de ce que deviendrait notre mode de vie si diverses mesures pouvaient, demain, nous être imposées aveuglément et que nous les acceptions docilement. Ils ne reflètent en rien les opinions poétiques de leur auteur. Ils risquent dès lors de paraitre scandaleux voire incroyables aux yeux de plusieurs. Pour les déciller, je les invite, à mes risques et périls, à visionner « La Stratégie du Choc ~ Naomie Klein ~ Capitalisme du désastre » ou « Hold-Up » puis à me faire part de leurs commentaires...

 

Si, si, si ...

Si, en 2.02X, une nouvelle et assez probable pandémie de grippe intestinale se déclenchait... ; Si cette maladie était aussi contagieuse que la plupart des grippes hivernales... ; Si, néanmoins, le nombre et la nature des décès de milliers de vieillards, en hausse de 10 à 20 % par rapport aux années précédentes, étaient hyper médiatisés et sciemment exagérés ... ; Si la mort d’une innocente lycéenne justifiait la une des journaux dans un monde où, chaque année, des millions d'enfants illettrés meurent de dysenterie... ; Si la paranoïa en résultant justifiait l’imposition, par un pouvoir sensible aux fake-news, de mesures sanitaires accessoirement liberticides pour « gagner la guerre » contre un invisible ennemi... ; Si ces mesures, telles que confinement, port de masque et géolocalisation obligatoires, n’avaient qu’une influence plus symbolique que scientifique sur la propagation du fléau... ; Si par contre, ces mesures se révélaient un remède (pour cheval?) pire que le mal (imaginaire?) ... ; Si elles entrainaient la fermeture de la plupart des commerces, la mise au chômage de millions de travailleurs, la ruine des petits épargnants, la faillite de nombreuses petites et pas trop puissantes entreprises, l’effondrement de la bourse puis du système monétaire, la faillite des états-nations déjà insupportablement endettés par d'antérieures covidémies, des famines et une guerre civile mondialisée ... ; Si, si, si... à qui profiterait ce délire ? Ou ce crime ? Quand serait passée la tempête...

 

L’humanité dans l’impasse ?

Crime dont on ne pourra cependant nier les retombées positives : le trou d’ozone au dessus des pôles se rétrécira, l’eau des canaux de Venise sera plus claire, les renards et les sangliers nous remplaceront en ville, les propositions de cessez-le-feu, faute de joueurs, seront un peu plus respectées, on fera de plus en plus de yoga !

Alors que l’humanité ne fonçait pas dans le mur mais qu’elle y est déjà, dans le mur, pour reprendre le constat d’Aurélien Barrau, au vu de l'explosion démographique, du réchauffement climatique, de la plastification des océans, de la nitrification des sols, de l’extinction de plus de 70 % des espèces d’insectes et oiseaux, de la financiarisation des échanges perdants-perdants,... qu’avec ou sans cette merde que pourrait être demain le Chit.Vit.2X, la civilisation postindustrielle et pré-cataclismique n'a plus aujourd'hui que le choix de se tirer la chasse... ou se métamorphoser.

 

Un rêve impossible ?

J’aurais pourtant tant aimé, en 2.02X, vous inviter dans mon château dominant ma plage privée, m’envoler avec vous pour contempler le soleil se levant sur le Taj Mahal sans être bousculé par des cohues de toutous coréens, indous, nigériens, ... ; vous faire goûter le champagne de mes vignobles servi par un trio de starlettes anorexiques sur la terrasse de mon guest-house en face du Kilimandjaro ; vous permettre de feuilleter, dans la bibliothèque de mon satellite, les manuscrits de "Il Principio" de Machiavel, de "La Philosophie dans le Boudoir" du marquis de Sade, de "Dem Krieg" du major-général von Clausewitz, ainsi que quelques autographes du prix Nobel d’économie Milton Friedman...

Mais vous aussi je m’en doute, tout comme des milliers, des millions, des milliards de nos semblables !

Hélas, ôh rage, ôh désespoir (si ce n'est pour une infime minorité de Larry Fink, Jeff Bezos et autres Bill Gates), ce n'est pas, ce ne sera jamais possible. Le ciel serait grillagé de l’aurore au crépuscule de chemtrails, la pleine lune aussi peu visible que la lune noire, les milliers de paquebots "Princess of the Globe" et d'immeubles-tours en uniforme Hilton plus surbookés que des bidonvilles!

« Mais pourquoi ne serait-ce pas possible ? N’avez-vous plus foi dans le progrès et la science et la croissance du PIB ? Notre humanité ne sera-t-elle pas toujours régie par les sacro-saints principes de liberté, fraternité, égalité?.»

 

L’impossible solution ?

Si nous n’étions plus, demain, que 700 millions d’homo sapiens sur la planète au lieu de plus de 7,7 milliards de consommateurs big-dadaisés, ...

- Si ces 700.000.000 pouvaient se réjouir d’entretenir les parcs privés et nettoyer les chiottes publiques, de cueillir des régimes de bananes bio et d'offrir leurs reins ou leurs globes oculaires pour de charmantes douairières, gavées de jeux audio-visuels, d’euphorisants et d’enquêtes de satisfaction,...

- Si 70.000.000 d’entre eux se déclaraient heureux d’avoir l’honneur, sans être syndiqués, de s'occuper d'autrui dans des élevages de foie-gras ou des fabriques de homards, des manufactures de Lamborghini ou des laboratoires de haute-couture, des mines de coltan ou des prairies de pavots,...

- Si 7.000.000 s’engageaient comme détectives privés, se sacrifiant comme mercenaires insoumis à la convention de La Haye et se déguisant en poète-fou-du-roi afin de garantir un sommeil paisible illuminé de rêves roses à leurs protecteurs,...

- Si 700.000 ingénieurs, médecins, biologistes et agents de change assuraient l’harmonieuse exploitation de toutes les ressources de la planète ainsi que la bonne et longue, très longue bonne santé des mécènes qui financent leurs recherches,...

- Si 70.000 happy-few ne rechignaient pas à faire la fête du soir au matin et du matin au soir en blouson doré sur la plage à Acapulco ou dans la neige à Avoriaz pour prouver qu’il n’est pas impossible pour l’homme – et la femme – de se croire heureux sur cette terre,...

- Et si 700 trilliardaires pouvaient s’entendre comme larrons en foire sous l’œil bienveillant de sept immortels!

«Mais est-ce envisageable, éthique, possible?»

 

Impossible n’est pas capitaliste néo-libéral

C’est effectivement une possibilité mais qui oserait la mettre en œuvre si ce n'est des philanthropes éclairés, préoccupés de la survie de la planète bleue et de l’humanité! Qui, grâce à leur bonne éducation, leurs belles relations, leur savoir-vivre fraternisent dans des associations ayant lutté notamment pour le contrôle des naissances et la stérilisation des femmes aux Indes et en Chine, pour éradiquer la malnutrition grâce à une industrialisation chimique de l'agro-alimentaire, pour le déploiement de la 5G favorisant l'accès à la culture officielle pour tous et des données confidentielles (notamment votre carnet de vaccination) de chacun à leurs informatiseurs.

Mécènocapitalistes conscients que la fin justifie toujours les moyens, sachant distinguer le bon grain de l’ivraie tout comme un virus bio d’une bactérie stratégique, toujours prêts à donner de justes conseils et les diffuser généreusement par le biais des médias qu’ils contrôlent: ne sont-ils pas plus sages que des apprentis-sorciers?

D'autant qu'ils ne le font que par charité, pour le bien d’autrui... convaincus qu'il ne peut y avoir d'autres solutions!

 

Au risque de se ruiner ?

« Malins ces richards mais pas charitables au point de déchirer leurs culottes ! D'éliminer ceux qui, consommant leurs gadgets, les enrichissent ! » me rétorquez vous encore.

Assez sages en tout cas pour prouver à autrui que l’argent ne fait pas le bonheur. Tant il est vrai que celui qui a perdu 99 % des 10.000 € qu’il a péniblement épargnés, se réjouira de vivre d’amour - ou de charité - et d’eau claire. Tandis que celui qui gère un milliard aura le souci, avec 10 maigres millions, de monopoliser le maximum de choses qui, avant 2.02X, valaient bien plus qu’une croûte de pain. Et qui après, quand le vent aura tourné, ...

Ôh joie du libre échange ! Tous ces chômeurs, assistés sociaux et pensionnés qui bénéficiaient de subventions ou d’allocations récurrentes, et ces sociétés qui vivaient à crédit en se délocalisant, et ces états qui s’endettaient comme si l’argent se distribuait plus facilement que du papier toilette... Que toutes et tous goûtent désormais le sel de l'aventure d'avoir à se débrouiller seul... à la grande satisfaction des Chicago Boys.

Plus d’état, plus d’impôt, plus de police ni d’armée... chacun enfin, même s'il se prétend contaminé, étant libre et responsable de ses actes... protégé par quelques chefs de guerre ou moghols des finances trônant dans leur ghetto doré sur tranche, surprotégés par leurs milices de mercenaires ou de robocops sans âme et donc sans conscience.

Ainsi, enfin, les sources de pollutions étant proportionnelles au taux d’occupation et de fébrile activité des humanoïdes, la terre redeviendra, pour parler comme le poète (Éluard en l’occurrence), une orange bleue, une orange sans frontière ! Afin qu'advienne, que se "Re-Set" enfin la civilisation mondialisée, où les concepts de nationalités, races, genres se confondront dans la juste et nécessaire distinction entre la minorité des guides possédants et l’immense majorité des téléguidés possédés.

 

Le Grand Soir illuminé par Big Brother?

« Mais le bon peuple ne se soulèvera-t-il pas

Je ne sais pas ce qu’est le peuple et pourquoi il serait bon. Je ne connais que des individus qui se seront, en 2.02X, confinés dans leur petit « chez-soi », s'autorisant à ne sortir que masqués comme muselés, trop contents d'échanger des courriels innocents de peur d’être censurés et déconnectés de leurs jeux vidéos et de leurs séries "Sex in the City". De vrai.E.s révolutionnaires... en chambre !

Maintenant je reconnais qu’il se pourrait que, ici ou là, il y ait, comme au Chili, en Argentine, en Angleterre en un lointain millénaire, quelques échauffourées : une thérapie de choc n’est jamais une partie de plaisir ...  mais, ne vous inquiétez pas, le malade récupèrera vite et se sentira aussi léger qu'après une vigoureuse cure d'amaigrissement.

 

Serait-il interdit de rêver d’une autre forme de bonheur?

Quand on a été un baba cool du baby boom, que l’on a vécu 70 années sans guerre, sauf exportées, que l’on a joui sans entraves de l’âge d’or de la société occidentale au détriment des tiers- et quart- monde, ne peut-on pas toujours rêver ? Qu'est ce qui interdit de croire qu’en 2.02X, tous les terriens accepteront de s’asseoir à la même table, la rentière ventripotente à côté du végan famélique, le juif à papillotes à côté de la djihadiste en burka, le hippie fleur fanée à côté du youppie pensionné, le belge flallon à côté du belge wamand... pour se réjouir, en ascètes, d’un bol de riz avant de s’endormir côte à côte sur des paillasses de coton recyclé dans des ashrams couverts de capteurs solaires, et rêver, rêver, rêver!

C’est vrai qu’il est interdit d'interdire!

 

Entre amis...

« Mais n'auriez-vous pas un tuyau pour que je sois parmi les élus ?»

En toute franchise, je dois vous dire qu'ayant apparemment l'étoffe d'un mouton plutôt que celle d'un tigre, vous n'avez aucune chance d’être l’un des sept-mille ppm (pour rappel : une p.articule ou p.ersonne p.our un m.illion)...

Par contre, je dois reconnaitre que le fait arbitraire, injuste que je sois blanc-bleu-belge, diplômé des Arts & Métiers, propriétaire d'une gentilhommière me laisse espérer – âh, la maladie de l’espérance - que peut-être le hasard voudra qu'en contrepartie de ma contamination volontaire, suicidaire, ma petite fille puisse – ôh bonheur - sourire demain au milieu des 7 millions de "ni trop haut ni trop bas" ... Tout en priant - moi qui ne crois pas en dieu ! - pour que, libertaire, anarchiste, généreuse, elle refuse de jouer à la louve avec les loups.

La vôtre aussi ? Je vous le souhaite, du fond du cœur.

Un vieux papou* de bientôt septante-sept ans

 

Le masque demasque.gif
Le masque demasque.gif


  *  : Ma petite fille m’appelle Papou comme mon fils appelait mon père. J’en suis aussi fier qu’heureux.  

 

Mais encore: Ce billet doux ainsi que ses liens internes et les autres billets doux d'Unalala Bwana sont copy-left et donc rien n'interdit leurs re-présentations et diffusions complètes ou partielles par quelque procédé que ce soit pour les destiner à une jouissance non mercantile. Libre à vous donc de semer à tout vent... et, bien évidemment, de me faire part de vos critiques et suggestions!
 
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Par contre
si vous estimez ne pas avoir assez de temps que pour lire ce genre de bafouilles,
il vous suffit de m'écrire  
STOP