Le billet doux du week-end de l'Assomption

De Paul Gonze
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A l'origine, il y a plus de vingt ans, Ma Damen'était qu'une vieille poupée, égarée dans mon foutoir  sans que je puisse me rappeler la faute qu'elle avait commise pour s'y empoussiérer. Peut-être m'avait-elle été offerte dans le cadre de la de sublimation de la capitale du pays noir en Charlerose. Peut-être ...tentative 

De temps en temps, il m'arrivait encore de la tripoter, me demandant chaque fois quand je me déciderais à la jeter aux encombrants puis me résignant à lui accorder encore un sursis: sait-on jamais, peut-être séduirait-elle ma petite fille.  Maigre chance car elle était aussi chauve qu'une adolescente atteinte de leucémie...

Puis, lors d'une excursion solitaire le long de l'estran ostendais, je récoltai quelques coquilles d'huitres, si magnifiquement déformées, contournées que je me persuadai que je trouverais encore de la place pour ce genre d'inutilités dans ma remise: sait-on jamais... Et tilt, avec trois de ces creuses et trois plumes, je confectionnai un chapeau  belle époque pour ma pensionnaire qui lui donna le port d'une marquise.

Marquise, oui, mais du Vismet, c'est-à-dire du Marché aux poissons en patois des Marolles ce qui me poussa à l'installer au sommet d'un monticule de moules de Zélande... comme une vraie mais royale poissonnière.

Retilt, ma marquise me rappelle ainsi notre Marcel Broodhaerts national, ses casseroles de coquilles de moules et ses assiettes de coquilles d’œufs. Et voici ma belle sur un plateau électrique tournant en bordure duquel sont fixés, comme des moteurs à réaction ,douze cquilles d'oeufs.

La chose me plait assez pour que je propose de l'exposer au Palais des Beaux-Arts, pardon au Bazar non, au Bozar dans le cadre du weekend d'art Truc-Troc