Car c'est du théâtre

Cette anthropomorphisation du drapeau belge fait référence, comme le petit bonhomme des Iles de Paix, à l'homme dans un cercle de Léonard de Vinci. Il entend traduire la volonté d’aucuns de continuer à jouer au bon petit belge tout en se profilant comme de braves européens. Comment ne pas y voir la plus belle des douze stars du drapeau européen qui ouvre (ou referme) théâtralement les rideaux noir et rouge du deuil et de la douleur sur le bleu du ciel.Profitant de l'occasion pour blablater sur la solidarité nationale, aux bénéfices des Flandres jaunes et noires, de la Wallonie jaune et rouge et de la région bruxelloise jaune et bleue. Des chahuteurs risquent cependant d'y voir un scandaleux rappel de la colonisation du Congo.

Il serait donc préférable de rallier les noirs, jaunes et rouges de toute la terre sous l'égide de Tintin, le plus international des petits belges.

Ou bien se profiler, de manière plus élective, auprès des élites sensibles aux dernières tendances de l'art contemporain et de l'ouverture sur le futur

Quand les blocs rouge (socialiste?) et noir (fasciste?) jouent les dominants, la tâche (fugace comme l'or) se fait plus malingre et s'écoule ailleurs

D'autres ont des propositions modulaires, versatiles, adaptables en fonction du contexte et des interlocuteurs, notamment Benoît Félix avec son drapeau à tirette:

Ou se bercent d'idylliques illusions comme Charley Case:

Ou, comme Jacques de Selliers, avec son "Flag for Peace & Love:

Sans oublier les daltoniens qui ne devraient pas avoir de déraisons d'aussi désespérer.