Corona- ou dictatura-virus

De Paul Gonze
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Délire de Science-Fiction POURQUOI NOUS SOMMES NOUS ENFERMÉS ? Avertissement : Les phantasmes développées ci-dessous résultent d’une tentative d’analyse rationnelle de ce que deviendrait notre mode de vie si diverses mesures pouvaient, demain, nous être imposées aveuglément et que nous les acceptions docilement. Ils ne reflètent en rien les engagements poétiques de leur auteur. Ils pourraient cependant paraitre scandaleux voire incroyables aux yeux de plusieurs. Pour les déciller, je les invite, en prélude à la lecture de ce brouillon, à visionner le film « La Stratégie du Choc ~ Naomie Klein ~ Capitalisme du désastre » (https://vimeo.com/139739572) puis à me faire part de leurs commentaires. Si, si, si ... Si, en 2.02X, une improbable pandémie de grippe intestinale se déclenchait... ; Si cette maladie était aussi contagieuse que la plupart des grippes hivernales... ; Si, néanmoins, le nombre et la nature des décès de milliers de vieillards, en hausse de 10 % par rapport aux années précédentes, étaient hyper médiatisés et sciemment exagérés... ; Si la mort exceptionnelle d’une adolescente de 12 ans méritait la une des journaux dans un monde où, chaque année, plus de 3 millions de nourrissons meurent de pneumonie... ? Si la paranoïa qui en résulterait justifiait l’imposition, par le pouvoir central, de mesures sanitaires et accessoirement liberticides pour « gagner la guerre » contre un invisible ennemi... ; Si ces mesures, telles que confinement ou isolement et port de masques ou muselières obligatoires, n’avaient qu’une influence négligeable, symbolique, sur la propagation du virus... ; Si ces mesures, selon la formule d’un homme politique actuel, se révélaient un remède (de cheval) pire que le mal (imaginaire) ... ; Si, par contre, elles entrainaient la fermeture de la plupart des commerces, la mise au chômage de millions de travailleurs, la ruine des petits épargnants, la faillite de la plupart des petites et grands entreprises, l’effondrement de la bourse puis du système monétaire, la faillite des états-nations déjà insupportablement endettés ... ; Si... à qui profiterait ce délire ? Ou ce crime ? L’humanité dans l’impasse ? Crime dont on ne pourra cependant nier les retombées positives : le trou d’ozone au dessus des pôles se rétrécira, l’eau des canaux de Venise sera plus claire, les renards et les sangliers reviendront en ville, les propositions de cessez-le-feu seront enfin respectées, on fera de plus en plus de yoga ! Alors que l’humanité ne fonçait pas dans le mur mais qu’elle était déjà dans le mur pour reprendre le constat d’Aurélien Barrault, au vu du réchauffement climatique, de la plastification des océans, de la nitrification des sols, de l’extinction de plus de 80 % des espèces d’insectes et oiseaux, de la financiarisation des échanges perdants-perdants,... qu’avec ou sans cette merde que serait demain une pandémie intestinale, la civilisation postindustrielle et pré-cataclismique aura enfin le choix : tirer la chasse... ou se métamorphoser. Le rêve impossible ? J’aurais pourtant tant aimé, en 2.02X, vous inviter dans ma modeste villa dominant ma plage privée longue de quelques kilomètres, m’envoler avec vous dans mon Gulfstream G 280 pour regarder le soleil se lever sur le Taj Mahal, l’île de Pâques, la grotte de Lascaux (sic),... sans être bousculé par des cohues de touristes japonais, indous, nigériens, américains, belges ; vous faire goûter le champagne de mes vignobles avec quelques amies choisies dans mon palais vénitien, à bord de mon yacht à Tahiti, sur la terrasse de mon guest-house en face du Kilimandjaro ; vous permettre de feuilleter, dans la bibliothèque de mon satellite, les manuscrits du "Prince" de Machiavel, de "La Philosophie dans le Boudoir" du marquis de Sade, de "Dem Krieg" du major-général von Clausewitz, ainsi que quelques autographes du prix Nobel d’économie Milton Friedman... Mais vous aussi je m’en doute, tout comme des milliers, des millions, des milliards de nos semblables ! Hélas, ôh rage, ôh désespoir, ce ne sera pas, ce ne sera jamais possible. Le ciel serait grillagé de l’aurore au crépuscule de chemtrails, la pleine lune aussi peu visible que la lune noire, les immeubles tours des hôtels en uniforme Hilton en permanence bruyamment surbookés, les sites archéologiques blanchis de tickets d’entrées et de mouchoirs en papier chiffonnés, les places romantiques à l’ombre des lauriers roses envahies de marchands de souvenirs systématiquement made in China ! « Mais pourquoi donc, mon brave, ne serait-ce pas possible ? N’auriez-vous plus foi dans le progrès et la science ? Notre humanité ne sera-t-elle pas toujours régie par les sacro-saints principes de liberté, fraternité, égalité ? » L’impossible solution - Si nous n’étions plus, demain, que 700 millions d’homo sapiens sur la planète au lieu de plus de sept milliards de consommateurs bigdadaisés, ... - Si ces 700 millions pouvaient se réjouir d’entretenir les parcs privés et de nettoyer les chiottes publiques, de cueillir des régimes de bananes bio et de fournir leurs reins ou leurs globes oculaires à de charmantes centenaires, d’être gavés de pop-corn, de jeux audio-visuels, d’euphorisants et d’enquêtes de satisfaction,... - Si 70 millions d’entre eux se déclaraient heureux d’avoir l’honneur, sans être syndiqués, d’être occupés à l’ombre dans des fabriques de foie-gras ou des pêcheries de homards, des usines de Lamborghini ou des ateliers de haute-couture, des mines de coltran ou des champs de pavots,... - Si 7 millions étaient prêts à s’engager comme détectives privés, se sacrifier comme mercenaires ou jouer au poète-fou-du-roi afin de garantir un sommeil paisible illuminé de rêves roses à leurs protecteurs,... - Si 700.000 ingénieurs, médecins, biologistes et agents de change pouvaient assurer l’harmonieuse gestion de toutes les ressources de la planète ainsi que la bonne et longue, très longue bonne santé de ceux qui financent généreusement leurs recherches,... - Si 70.000 happy-few ne rechignaient pas à faire la fête du soir au matin et du matin au soir en blouson doré sur la plage à Acapulco ou dans la neige à Saint-Moritz pour prouver qu’il n’est pas impossible pour l’homme – et la femme – d’être heureux sur cette terre,... - Et si 7.000 multi-milliardaires pouvaient s’entendre comme larrons en foire sous l’œil bienveillant de sept immortels Impossible n’est pas capitaliste néo-libéral « C’est effectivement une possibilité mais qui pourrait la mettre en œuvre ? Et comment ? » Qui ? Des mécènes éclairés, préoccupés de l’avenir de la planète bleue et de l’humanité ? Qui, grâce à leur bonne éducation, leurs belles relations, leur savoir-vivre fraternisent dans des associations ayant lutté notamment pour le contrôle des naissances et la stérilisation des femmes aux Indes et en Chine dans les années 80, pour l’éradication de la malaria depuis des décennies, pour le déploiement de la 5G qui favorisera les échanges dans le village global. Conscients que la fin justifie les moyens, sachant distinguer le bon grain de l’ivraie tout comme un virus bio d’une bactérie stratégique, toujours prêts à donner de justes conseils et les diffuser généreusement par le biais des médias qu’ils contrôlent, ils ont une autre sagesse que celle des apprentis-sorciers. Et ils le font pour le bien d’autrui... Qui voudrait se ruiner ? « Sages peut-être, ces milliardaires, mais pas au point de déchirer leurs culottes, de se ruiner ! » me rétorquez vous encore. Assez sages en tout cas pour prouver aux autres plutôt qu’à eux-mêmes que l’argent ne fait pas le bonheur. Tant il est vrai que lorsque celui qui a perdu 99 % des 100.000 € qu’il a péniblement réussi à épargner, devra apprendre à vivre d’amour - ou de charité – et d’eau claire, le mois suivant. Tandis que celui qui gère un milliard et ne se retrouve plus qu‘avec 10 pauvres millions, a encore de quoi acheter bien des choses qui, avant 2.02X, valaient bien plus qu’une croûte de pain. Et qui après, quand le vent aura tourné, ...Oh joie du libre échange ! Tous ces chômeurs, assistés sociaux et pensionnés qui profitaient de subventions et d’allocations récurrentes, et ces sociétés qui vivaient à crédit en se délocalisant, et ces états qui s’endettaient comme si l’argent ne valait guère plus que du papier toilette... Que toutes et tous se débrouillent désormais, à la grande satisfaction des Chicago boys Plus d’état, plus d’impôt, plus de police ni d’armée... chacun enfin, s’il n’est pas trop malade, libre et responsable de ses actes... protégés par quelques chefs de guerre et moghols des finances et leurs bataillons de mercenaires ou, mieux encore, leurs essaims de robocops sans âmes et donc sans conscience. Ainsi, enfin, les sources de pollutions étant proportionnelles au taux d’occupation et de fébrile activité humaines, la terre redeviendra, pour parler comme les poètes (Eluard en l’occurrence), une orange bleue, une orange sans frontière ! Et l’humanité ne connaitra plus de nationalités si ce n’est la nécessaire distinction entre la minorité des guides éclairés qui possèdent et l’immense majorité du vulgus pecus, de ceux qui sont possédés. Mais le peuple ne se soulèvera-t-il pas ? Je ne sais pas ce qu’est le peuple, je ne connais que des individus qui seront, en 2.02X, confinés dans leur petit « chez-soi », autorisés à ne sortir qu’avec une justification, et à condition d’être masqués, tenus en laisse, ne pouvant plus échanger que des courriels innocents de crainte d’être censurés et déconnectés des programmes de jeux vidéos. De vrais révolutionnaires... en chambre ! Maintenant je reconnais qu’il se pourrait que, deci dela, il y ait, comme en un millénaire précédent, au Chili, en Argentine, en Angleterre, quelques échauffourées : une thérapie de choc n’est jamais un traitement bénin ... mais, ne vous inquiétez pas, le malade récupèrera vite. Et est-il interdit de rêver d’une autre bonheur ? Quand on a été un baba cool de la génération des baby boom, que l’on a vécu septante années sans guerre, sauf exportées, que l’on a joui sans entraves de l’âge d’or de la société occidentale au détriment du tiers- et du quart-monde, ne peut-on pas toujours rêver ? Rien n’interdit aux béguines et aux béguins de croire qu’en 2.02X, tous les terriens accepteront de s’asseoir à la même table, le riche ventripotent à côté du pauvre squelettique, le juif à papillotes à côté du djihadiste démasqué, le hippie fleur fanée à côté du youppie pensionné, le chantre du créationnisme à côté du maitre de l’ordre des franc-maçons, le macho impuissant à côté de la féministe sur le retour, le dealer repenti à côté du témoin de Jéhovah prosélyte, le belge flamand à côté du belge wallon... pour se réjouir, en ascètes, d’un bol de riz avant de s’endormir côte à côte sur des paillasses de coton recyclé dans des ashrams couverts de capteurs solaires, et rêver, rêver, rêver8 C’est vrai qu’on peut... Mais sinon que puis-je, que dois-je faire pour être parmi les élus ? En toute franchise, je dois vous dire que vous avez passé l’âge ou n’avez pas l’étoffe pour être un des sept vieux immortels et quasi aucune chance d’être l’une des sept-mille ppm (pour rappel : une p.articule ou p.ersonne p.our un m.illion) à moins d’être fille à papa, voire fils à maman. Moi non plus, si cela peut vous consoler. Par contre, je dois reconnaitre que le fait arbitraire, injuste que j’habite en Europe, que j’ai fait quelques études, que j’habite ma propre maison m’amène à espérer – âh, la maladie de l’espérance - que peut-être ma petite fille sera – ôh bonheur - parmi les 7.XXXXXXXXXX... La vôtre aussi ? Je vous le souhaite, du fond du cœur.

Un vieux papou* de soixante-seize ans


  • : Ma petite fille m’appelle Papou comme mon fils appelait mon père. J’en suis aussi fier qu’heureux.