Déja vendredi? Encore vendredi !

De Paul Gonze
Révision datée du 5 juin 2014 à 17:33 par Pge (discussion | contributions) (Page créée avec « … déjà vendredi ? … encore vendredi ! Apparent rari nantens In gurgite vasto Enéide, Virgile … encore une bouteille à la mer, des centaines de bouteilles à la m... »)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Aller à la navigation Aller à la recherche

… déjà vendredi ? … encore vendredi !

Apparent rari nantens In gurgite vasto Enéide, Virgile

… encore une bouteille à la mer, des centaines de bouteilles à la mer, dont celle-ci que vous allez… Vendredi ne savait ni lire ni écrire. Qu’aurait-il fait s’il avait trouvé l’une des milliers de bouteilles jetées par l’un des innombrables naufragés perdus au sein de l’immense océan ? Et le message qui y avait été confié était-il coloré par les restes de vin que ce dernier avait eu la mauvaise idée de ne pas boire ? Et qu’en est-il, qu’en sera-t-il des autres bouteilles ? Chaloupant avec quelques une de ses semblables de plastique au milieu des milliers de kilomètres carrés de déchets stagnant au cœur du Pacifique, sur une des plages du septième continent? Coulant, mal embouchée, dans les profondeurs noirâtres des abysses océaniques? S’ensablant au fond de quelque crique déserte bordant les déserts du Kalahari ou de Tasmanie ? Ou spiralant vers quelques mythiques maelströms pour y tourbillonner de plus en plus follement puis disparaitre et … Cette dernière hypothèse devrait plaire à Borges, bibliothécaire songeant à tous les livres, à toutes les phrases, à tous les mots, à toutes les voyelles et consonnes en attente d’être lues puis oubliées. Elle me plait aussi à moi qui me rend compte que cette obsession d’être avalé par le néant sous-tend a sous-tendu toute mon activité onirique, depuis le sigle de Tout jusqu’à plusieurs de mes dernières poésimages.