Des cendres donc de la lumière

De Paul Gonze
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Sibylle Ryelandt, le sœur de mon amie Geneviève, décédée le 6 janvier, a été incinérée le 15. Ses cendres ont été dispersées au pied d'un chêne dans la forêt de Bagimont.

Il y a deux ans, elle m'avait donné une dizaine de bouts de bois qu'elle avait trouvés lors de ses promenades sylvestres et qu'elle avait patiemment, soigneusement nettoyés: reliques d'une autre manière de vivre, de s'élever vers la lumière, de rejoindre le cosmos... pour s'en nourrir, en faire son corps, déchets que d'autre auraient, sans arrière-pensée, jetés au feu, réduits en cendres.

J'ai préféré les conserver pour, de semaine en semaine, les contempler, les ausculter, les interroger: écouter ce qu'ils avaient à me dire. C'est ainsi que, dans le silence et avec le temps, se sont manifestées cinq merveilles, qui à leur manière, expriment à leur manière ce que Sibylle aurait , sans doute aimé partager.

La nuit passée, je me suis redit qu'un arbre se nourrit de la lumière du soleil pour élever de la terre vers le ciel, qu'il était un trait d'union entre notre planète et les étoiles. N'en est-il pas de même pour tous les vivants, tous les humains et en particulier pour Sibylle, Siboulle, passionnée d'astrologie, qui a rejoint le cosmos?

J'y ai aussi trouvé prétexte à enrichir ma collection de citations sur la mort.

 

te rappelant qu'à tout moment, tu peux me murmurer virtuellement

"Laisse-moi déjà tranquille"

et promis-juré, je ne troublerai plus ton sommeil

 

mais

si, par contre, tu vibres du désir d'encore vivre d'autres délires, je t'invite à cliquer

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