Vendredi 2013-04-05

De Paul Gonze
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Et en cette grise et froide après-midi, j'en remets, fidèle à ma promesse, une couche en préférant, plutôt qu'encore ratiociner sur la crise d'une planète et d'une société en voie d'ébullition, rêver d'un printemps qui ne s'entêterait pas à nous faire grelotter.


Et donc d'abord une naïveté d'un autre temps, pour un printemps d'une autre ère:



                                                                   MAGICIENNE OU SORCIÈRE

                                                                    (perlée de grains de beauté)


D’un tour de poignet,

Elle remonte le fleuve de ses cheveux

Jusqu'à la source du temps.


Sur sa peau de nuit blanche

Des soleils noirs de première grandeur

Zodiaque ma Licorne.


D’autres tourbillons d'antimatière

Naissent-ils aux fonds de ses pupilles

Quand ses yeux se ferment et cerclent l'horizon?


Nouvelle lune de sa bouche,

Le néant goûte l’éther

Pour qui sait rougir d’infini la pâleur de ses joues.



et, pour qui a encore un peu de temps (sans prétendre le posséder), les liens vers trois autres papowésies d'une eau un peu plus trouble:

           - Eblouissements

           - ou à Naples

           - En souvenir de Léontine


et, comme poésimage, une fleur bien évidemment que j'ai informatiquement et informellement butinée en zinnia à la Modigliani mais que d'autres pourraient papillonner en rêvant aux tournesols de Van Gogh ou à la boule d'aigrettes de pissenlit, encore appelée "dent de lion", que Mademoiselle Larousse (Julie, je présume) sème à tout vent... de printemps?


Et trois suggestions, sachant que le conseilleur n'est pas le payeur

- devenir, pour 20 €, coopérateur, comme moi, d'une banque qui pourrait donner un parfum à l'argent.

- aller voir "Beasts of the southern wild" de Bent Zetlin avec Hushpuppy dont, en vieil anartiste, j'ai adoré.

- une citation (adaptée de Cocteau) comme sujet de rédaction pour le week-end: La poésie ne sert à rien et c'est en cela qu'elle est indispensable.